En date du 28 août 2023, la Première du Burundi, SE Angeline NDAYISHIMIYE, a participé en tant que Présidente de la MIPREDA, à la 3eme réunion consultative entre la MIPREDA et le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine qui s’est déroulée au Burundi, au bord du Lac Tanganyika. Cette rencontre, qui réunit aussi les représentants des Communautés Economiques Régionales et ceux des Mécanismes Régionaux de Prevention, Gestion et Résolution des Conflits, se tenait dans le but de faire le point sur la situation sécuritaire du continent.
Dans son allocution, la Présidente de la MIPREDA a indiqué que cette insitution est déterminée à « garder un contact permanent avec le Conseil de Paix et de Sécurité ainsi qu’avec les organes délibérant des Communautés Economiques Régionales et Mécanismes Régionaux en matière de paix et de sécurité » et qu’elle est disposée à collaborer avec ces institutions dans d’autres domaines « comme l’humanitaire », afin de soulager « les souffrances auxquelles les peuples d’Afrique sont confrontés ».
Elle a pris l’occasion pour se féliciter de la tenue de ces assises au moment où son pays, le Burundi, préside actuellement le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA avant de rappeler le bien fondé d’unir toutes les parties prenantes sur la question de la Paix et sécurité. « Nous sommes dans un processus de revitalisation de cette Mission des Premières Dames, et nous ne pouvons y parvenir qu’avec le concours de chacun de vous », a-t-elle précisé.
Elle a fait remarquer qu’unir les forces permettra de « bâtir l’Afrique que nous voulons, une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres fils et filles et représentant une force dynamique sur la scène mondiale. »
SE Angeline NDAYISHIMIYE s’est dite inquiète à propos de la détérioration de la situation humanitaire que vivent des centaines de milliers d’africains. « Je leur exprime ma compassion et émets le souhait que les souffrances qu’ils endurent prennent bientôt fin », a-t-elle déclaré avant de féliciter le rôle et l’implication active des institutions qui étaient présentes et de leur souhaiter que les efforts qu’ils sont entrain de déployer « soient couronnés de succès, pour l’intérêt de tout notre continent. »
La Présidente de la MIPREDA s’est aussi exprimée sur la résurgence des prises de pouvoir non constitutionnelles en Afrique. Elle a rappelé que cinq pays sont présentement suspendus de l’UA dans ce contexte. « Ce vent des Coups d’Etat que nous croyions appartenir au passé refait surface », s’est-elle lamentée.
Dans la même ligne, elle s’est exprimée sur la situation politico-sécuritaire qui prévaut au Niger. « En ma qualité de Présidente de la MIPREDA et Mère, j’implore pour que soit privilégiée les voies diplomatiques pour résoudre la crise que traverse le Niger », a-t-elle affirmé après avoir félicité « à la fois les efforts fournis par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel et félicite également le Conseil de Paix et de Sécurité qui s’est saisi de la question. »
Durant ces assises, les représentants de divers organes et communautés régionales, à l’instar de la CEDEAO et le SADC et bien d’autres, ont fortement remercié la Première Dame du Burundi pour son inlassable engagement en vue d’une paix durable en Afrique et au Burundi.
L’Ambassadeur Willy NYAMITWE, Président du Conseil de Paix et Sécurité au sein de l’UA a, quant à lui, réitéré la volonté et l’engagement du CPS a soutenir les initiatives des Premières Dames, à travers la MIPREDA, afin de faire asseoir la paix et la sécurité sur le continent africain.
Signalons que c’était la première fois que cette rencontre se tenait au Burundi et que la Première Dame du Burundi préside la MIPREDA, Mission de Paix des Premières Dames d’Afrique, depuis mai 2023 pour une échéance de deux ans.